Dans un article de TVA Nouvelles hier on apprenait que la SAQ est victime de vol à l’étalage qui lui coûte près de 10 millions de dollars par année.
Ses pertes s’établiraient aux alentours de 10 millions.
Le chiffre semble beaucoup, mais réparti dans ses 400 quelques succursales, cela représentent 25 000$ de vols par succursale par année. Autrement dit, environ 71$ par jour ouvrable par succursale.
Certes la SAQ, comme les autres commerces de détail, n’est pas à l’abrie du vol à l’étalage.
Mais ce qu’on a pas réussi à savoir c’est combien elle dépense pour la sécurité en succursale vs le vol à l’étalage. À beaucoup de succursales visitées par ConsoXP, il y a un gardien à l’entrée de celle-ci.
Ce gardien n’est certainement pas bénévole. Autrement dit, le salaire du gardien est plus élevé que le vol à l’étalage moyen calculé par succursale.
En 2018, la SAQ a réussi a intercepté 489 clients qui ont tenté de quitter une succursale sans avoir passé par la caisse. Réparti sur 400 succursales, cela donne un petit peu plus que 1 client par année par succursale qui se fait intercepter.
Cela prouve donc l’inefficacité de la SAQ en matière de vol à l’étalage.
Des 489 client interceptés, c’est 620 bouteille représentant une valeur de 44 950$ qui a pu être remis sur les tablettes. Or, cela représente un prix moyen par bouteille de 72,50$. Presque le même montant par jour ouvrable que la société se fait voler.
Autrement dit, par 350 jours ouvrables, la SAQ n’intercepte qu’un client par succursale durant toute une année.
C’est la preuve que la SAQ est inefficace comme concept de sécurité pour contrer le vol à l’étalage.
En visitant plusieurs succursales, ConsoXP s’est aperçu que bon nombre d’entre elles n’ont aucun détecteur magnétique d’installé à la sortie. De plus, nous nous sommes posés la question à savoir si les bouteilles de whiskey, de scotch, de vodka et de vin à 80$ sur les tablettes sont équipées d’anti-vols?
Après une simple vérification visuelle, il semble que non. La même chose dans ses SAQ Dépôt.
La SAQ a beau dire qu’ils sont en amélioration pour prévenir les vols. Or, selon les données de l’articles publiées hier, il semble que ce soit de la foutaise. Puisqu’en analysant les données, nous constatons que de 2014-2015 à 2018-2019 il n’y a pas eu aucune évolution, en cinq ans, la société d’État c’est fait volé 430 000$ de plus pour une année. Il n’est pas possible de dire qu’il y a évolution si une année vous avez 1,7 millions de moins en vol à l’étalage mais que trois en plus tard vous en avez davantage de voler.
Valeur des vols à l’étalage à la SAQ depuis 5 ans:
2014-2015 : 9,57 M$
2015-2016 : 7,83 M$
2016-2017 : 8,11 M$
2017-2018 : 11,4 M$
2018-2019 : 10 M$
La SAQ est une société d’État extrêmement riche qui doit revoir la façon de quitter ses magasins.
On ne dit pas non plus d’apposer un anti-vol à chaque bouteille en succursale, mais peut-être que sur les bouteilles de plus de 50$, il serait bien d’en mettre.
Aussi, peut-être que de ne pas permettre les mineurs dans leurs magasins seraient une chose.
On ne dit pas que ce sont les stratagèmes employés par les voleurs. Mais le fait de laisser entrer une maman avec son bébé dans une poussette… N’est-ce pas là un moyen facile de dissimuler une ou deux bouteilles d’alcool à fort prix? La même chose pour un papa qui a bébé d’une main dans son berceau à main et qui peut facilement y glisser une petite bouteille de Rye à 50$.
Nous comprenons chez ConsoXP que la SAQ veut accomoder les parents du fait de les laisser les accompagner en succursale, mais pourtant à la SQDC on ne laisse pas entrer les enfants. Pourquoi le faire à la SAQ?
La SAQ serait aussi aux prises avec des vols à l’interne, pas ses employés mais qui ne compte pas dans les 10 millions qu’elle se fait voler à chaque année.
Encore une fois c’est inefficace comme système. L’an passée, la société d’État a pu récupérer 21 bouteilles d’une valeur de 235$. Comme dirait l’autre, des peanuts.
L’an dernier, la SAQ a enregistré un chiffre d’affaires de 3,25 milliards et enregistré 60,3 millions de transactions. Pour une vente moyenne de 53$ par client.
Ces pertes de 10 millions ne représentent tout de même que 3 dixième de 1%. Vraiment pas de quoi écrire à sa mère. Mais en même temps, la SAQ a un moyen inefficace de lutter contre le vol à l’étalage.
Nous aurions aimé chez ConsoXP savoir combien de vols à l’étalage de vins et spiritueux ont lieu dans les « agences SAQ » c’est à dire les partenaires qui dans les petits villages du Québec tiennent une section SAQ à l’intérieur de leur établissement. C’est le cas par exemple de IGA dans certains petites ville et villages du Québec. Malheureusement il nous a pas été possible de trouver ces informations. Nous sommes par contre d’avis que ces agences livrent un meilleur combat au vol à l’étalage que la SAQ.
Comme quoi il faudrait peut être relancer le débat de la privatisation de la SAQ. Non pas de l’éliminer complètement, mais de faire opérer l’ensemble de ses succursales par ses agences.
Ainsi par exemple dans des plus grosses villes comme Montréal, Québec, Longueuil, Terrebonne, Drummondville et autres, les succursales de la SAQ pourraient tous être fermés et être incluses dans des Metro, IGA, IGA Express, Super C, Provigo, Maxi & Cie et autres épiciers du Québec. Ces gros joueurs de l’alimentation ont déjà des moyens assez efficaces pour lutter contre le vol à l’étalage.
La SAQ devriendrait simplement une société d’État qui importe des vins et spiritueux et qui les vend via son réseau d’agences affiliés au travers le Québec.
Chez ConsoXP nous estimons qu’en fermant l’ensemble de ses succursales et confiant le tout à des agences, la société d’État pourrait ainsi retourner au gouvernement 25% à 40% davantage de ristourne qu’elle le fait actuellement.