Le Palmarès des écoles est publié aujourd’hui dans les grands journaux et sites Internet des journaux de Québécor. Ce sont les écoles de niveau académiques secondaires. Chez ConsoXP nous sommes toujours surpris de cette publication à la fin du mois d’octobre. Nous pensons que ce serait mieux en mars ou avril alors que les parents inscrivent leurs enfants à l’école pour l’année scolaire suivante.
Quoi qu’il en soit, le Palmarès est bien fait avec une belle carte interactive que vous pouvez consulter ici. Il est donc possible de cliquer sur la carte aux écoles publiques ou privées qui vous intéressent d’obtenir de l’information. Vous pourrez consulter la cote de l’école, petite déception, nous aurions aimé avoir la côte de l’école intégré au symbole sur la carte interactive afin de sauver du temps. De plus la carte n’offre pas de légende, donc on comprend difficilement ce que la signification des petits symboles, sinon que le rouge est pour les écoles publiques et le bleu pour les écoles privées.
Pour chaque école vous obtiendrez les évaluations sur quatre ans. Vous obtiendrez aussi le pourcentage d’élèves catégorisés EHDAA pour élèves handicapés et des élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Il est surprenant de voir que plusieurs écoles en dehors des grandes villes (Montréal, Laval, Longueuil, Québec) ont des niveaux de EHDAA dépassant les 25%. C’est donc dire que 1 élève sur 4 est catégorisé EHDAA et ce même dans des écoles privées.
Par exemple au Collège St-Bernard de Drummondville, une école francophone privée, le niveau de EHDAA atteint 29,90%. Sa voisine géographique, l’école Jeanne-Mance, a 29,6% de EHDAA. D’autres écoles de la ville font encore pire avec des niveau de EHDAA au-dessus des 34%.
Trois-Rivières atteint ce niveau pour certaines de ces écoles, mais beaucoup sont sous le seuil des 22% concernant les EHDAA.
À Sherbrooke trois écoles privées sont sous les 12% concernant les EHDAA.
La situation des écoles de Victoriaville est comparable à celle de Trois-Rivières.
Nous avons regardé aléatoirement ici et là sur la map interactive pour découvrir qu’à Roberval, que l’école Cité Étudiante a 42,3% de ses étudiants qui sont catégorisés EHDAA.
À la suite de la consultation des statistiques de EHDAA, l’équipe ConsoXP s’est demandée si certains spécialistes qui évaluent catégorisent les élèves EHDAA ne sont pas moins rigoureux que d’autres dans leurs évaluations. La difféeence est tellement grande d’une ville à l’autre et cela n’a rien à voir avec des milieux défavorisés ou non.
Nous avons été voir la définition complète de EHDAA pour le palmarèse qui est ceci: « EHDAA » indique la proportion d’élèves de 4e et de 5e secondaire considérés comme « handicapés ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage » et pour lesquels les écoles publiques reçoivent un financement supplémentaire. Puisque les écoles privées ne reçoivent généralement pas de financement à ce titre, ce pourcentage n’apparaît pas dans la plupart des tableaux qui les concernent. Un taux élevé d’EHDAA peut expliquer en partie une moindre performance de l’école.
Donc voilà, nous pensons que cette donnée peut être biaisée parce qu’il y a un financement rattaché à cette catégorisation. Donc des écoles avec des difficultés financières ont-elles la catégorisation EHDAA plus facile afin de recevoir davantage d’aide financière du gouvernement?
Mais en même temps, ce que le pourcentage de EHDAA ne mentionne pas, c’est qu’il inclut les handicapés, ce qui peut ne rien à voir avec leur difficulté d’apprentissage. Par exemple, une personne handicapée physique, paralysée des jambes, n’aura pas de difficulté d’apprentissage en mathématique, en géographie ou en français. Nous aurions aimé davantage de clarté à ce niveau.
Pour le reste du palmarès c’est assez bien fait et il donne une bonne évaluation des résultats académiques des élèves fréquantant les écoles évaluées.
Nous désirons porté l’attention sur quelque chose d’intéressant aux parents. Ce n’est pas parce qu’une école publique a une bonne cote que les coûts de fréquenter cette école seront gratuits. Oui, l’inscription à une école publique est gratuite. Mais il se peut qu’au niveau académique il y est de nombreux frais qui s’ajoutent tel que l’achat d’unetablette ou de matériel bien spécifique, ou encore des frais astronomiques pour activités parascolaires qui viendront enrichir l’éducation de l’élève, tels que des voyages à l’étranger ou encore des échanges étudiants. Ces coûts sont souvent plus élevés dans les écoles dites « internationale ».
Au niveau des écoles privées, le palmarès les note vraiment bien mais nous ignorons les coûts de fréquenation de ces institutions. Il ne faut pas se le cacher. dans les écoles privés ça peut monter très rapidement en termes de coûts. Surtout que certaines sont très axés sur le sports et les activités parascolaires afin de renforcer l’apprentissage académique des élèves. Il n’est pas rare que des parents dépenseront de 8 000$ à 15 000$ voire davantage pour une année scolaire dans une bonne école privée incluant les activités parascolaire. Les frais scolaires pour l’école, le matériel académique requis, les coûts de l’uniforme, un ou deux petits voyages académiques d’une semaine en Belgique ou en France, tout cela peut monter rapidement au-delà des 15 000$. Sans compter que certaines écoles ont un pensionnat, il n’est pas rare de voir que des parents débourseront au-delà des 20 000$ par année pour l’éducation d’un seul enfant dans une école privée avec pensionnat. Certains vous diront certainement que c’est moins cher que d’avoir une nounou à la maison.
Non, l’éducation de votre enfant n’est pas gratuit. Détrompez-vous. Malgré que l’école soit publique, elle n’est pas dépourvue de frais. Bravo à l’équipe ayant produit ce palmarès, il n’est pas parfait, mais il dresse un bon portrait des écoles secondaires publiques et privées au Québec.