Par cet article, ConsoXP va vous expliquer l’inflation par devise qui sévit présentement au Canada.
Vous êtes allés récemment en épicerie et vous avez constaté que le prix des fruits et légumes en provenance des États-Unis sont hors de prix ou du moins qu’ils ont considérablement augmentés?
C’est l’inflation.
Vous vous êtes rendus chez Dollorama et avez observé que certains produits ne sont plus disponible à 1$.
C’est encore l’inflation.
La même chose est observée sur le prix de tout plein de biens et services d’entreprises américaines vendus au Canada.
Depuis que le gouvernement Trudeau a pris le pouvoir en 2014, la devise canadienne a perdu beaucoup de plumes par rapport au dollar américain.
On appelle ça un phénomène d’inflation par devise.
Voyez ici le graphique de la dégringolade du dollar canadien face au dollar américain.
Sourcedu graphique: XE.com
Le même phénomène de baisse de devise est observé du dollar canadien par rapport à la monnaie chinoise.
Vous comprenez qu’une grande partie, voire plus que la majorité, des biens vendus au Canada sont importés de Chine et aussi des États-Unis. Comme consommateur, vous en avez partout dans votre domicile.
Pour la Chine penser à tout ce qui est électronique, beaucoup de vêtements, et même dans le secteur alimentaire.
Ce n’est pas pour rien qu’en bourse, on observe une chute du prix des actions de Dollarama. Il en coûte plus cher pour Dollorama de s’approvisionner en produits Made in China.
Alors le commerçant n’a que deux choix face à cette inflation par devise, refiler la facture aux consommateurs ou réduire son offre de produits.
Les entreprises canadiennes avaient stocké de la matière première en provenance des États-Unis et de la Chine quand le dollar canadien était plus élevé ily a quelques années mais là elles doivent se réapprovisionner et ça coûte beaucoup plus cher.
Encore une fois c’est une inflation par devise.
Le tout parce que le gouvernement canadien fait de lourds déficits et ça joue énormément sur la capacité d’emprunt du Canada, donc sur la devise.
Ce type d’inflation n’est malheureusement pas calculé dans l’indice du gouvernement du Canada. Sinon, ConsoXP estime que l’inflation annuelle au pays serait probablement aux alentours de 8% à 12%.
Cette inflation par devise est aussi appliquée du fait que les entreprises ayant leurs sièges sociaux en Chine et aux États-Unis qui exploitent des commerces au Canada veulent maintenir le même niveau de profits locaux. Donc avec une devise locale qui baisse, elles augmentent leurs prix.
Quand une devise tombe comme une roche dans l’eau clair, souvent les entreprises étrangères quittent le dit pays. Ça été le cas dans le passé de bons nombre de pays et présentement, c’est le cas avec le Venezuela. Leur devise est tellement instable qu’à peu près aucune entreprise étrangère ne veut s’y établir. Bien sûr le phénomène de nationalisation appliqué par le gouvernement du Venezuela n’aide en rien cette cause. Sauf que le Venezuela est aux prises avec des carences incroyables au niveau alimentaire.
Le climat politique et les conflits inter-pays n’aident souvent en rien la devise d’un pays. L’Ukraine le vit depuis quelques années à cause de son conflit l’opposant à la Russie. C’est la même chose pour bons nombre de pays sur le continent africain.
Mais revenons au Canada, comme consommateur, malheureusement, votre choix politique joue beaucoup dans votre portefeuille quand vient le temps d’élire un gouvernement au fédéral.
Au provincial aussi votre choix politique est important, mais les provinces n’ont pas d’influence sur la devise, seule le gouvernement du Canada en a une.
Certains consommateurs aiment se tenir loin de la politique au point qu’ils ne veulent pas en entendre parler où même qu’ils ne vont pas exercer leur droit de vote. Pourtant, c’est tout le contraire, ces consommateurs devraient être préoccupés et ne pas laisser le premier venu influencer leur portefeuille avec des politiques qui vont mener à une inflation par devise.
D’autres gens diront que d’acheter local aide à empêcher ce type d’inflation.
Oui et non. Car les producteurs locaux sont aussi influencés par les importations. Le Canada ne produit pas tout et surtout en ce qui concerne les matières premières.
Par exemple, oui le Canada produit le blé mais souvent les producteurs de blés, la plupart dans l’Ouest canadien, sont dépoendants du prix des semences et du renouvellement de leurs machineries en provenances des États-Unis ou de la Chine. Parce que le Canada produit très peu de machinerie agricole et quant aux semences, pas besoin de vous expliquez le monopole des entreprises étrangères en la matière, comme Monsanto.
Donc acheter local est bien pour l’économie locale, aucun doute là-dessus, sauf que cela ne va pas empêcher l’inflation par devise de sévir dans votre porte-monnaie.
La seule et unique façon pour les consommateurs d’un pays de ne pas subir d’inflation par devise est soi d’être un pays autonome dans tout ce qu’il produit en matière de biens et services ou encore d’avoir une devise forte. Il n’y a aucune autre solution.
Comme être autonome dans tout est à peu près impossible pour le Canada vu la largeur de son territoire et sa petite population, la solution applicable pour éviter l’inflation par devise est alors d’avoir une devise forte.
Certes une devise forte à son lot d’inconvénients mais si vous êtes compétitif sur la scène mondiale quant à la qualité de vos produits et services, il n’y aura pas de problème.
C’est pourquoi que malgré une devise forte, l’économie de nombreux pays continue à prospérer et sans que l’inflation ne gruge autant le porte-monnaie des consommateurs locaux.