Réforme de la consigne au Québec, maintenant applicable sur les bouteilles de vin et spiritueux, contenants de lait, d’eau et de jus

Annonce du gouvernement sur la consigne de plusieurs contenants au Québec

Le gouvernement du Québec a annoncé en janvier 2020, avant la pandémie de COVID-19, la mise en place d’une réforme sur la consigne de différents contenant au Québec.

Ainsi, quelque part dans un avenir rapproché, toutes les bouteilles de vin et de spiritueux vendues au Québec seront consignées au montant de 25 cents.

Ensuite, une consigne de 10 cents sera imposée sur la plupart des contenants de plus de 100 ml, qu’il s’agisse d’une bouteille d’eau, d’un contenant de lait ou de jus ou d’une canette de bière ou de boisson gazeuse.

Ce sera terminée la consigne variable sur les différents formats de bouteilles de bières, elles seront tous à 10 cents. Chose étonnante alors que les gros formats de bouteilles de bières sont actuellement à 20 cents.

Le gouvernement pense entrer dans le 21e siècle avec une telle annonce, mais il vient tout simplement d’imposer une taxe déguisée aux consommateurs du Québec. Taxe dont il n’avait pas besoin alors que le coût du panier d’épicerie ne cesse d’augmenter.

De plus, cette gestion des différentes consignes en épicerie augmentera les coûts d’exploitation des épiciers, donc refileront la facture aux consommateurs. La résultante est que le panier d’épicerie coûtera encore plus cher. Non pas plus cher à cause de la consigne, mais plus cher parce que les épiciers devront augmenter leurs prix pour couvrir ces nouveaux frais d’exploitation.

Imaginez un instant que sur votre panier d’épicerie vous arrivez à la caisse, on vous charge un total de 289,89$ qui inclut les différentes taxes de vente applicables et 3,80$ en consigne.

Des députés très à gauche au Québec saluent cette annonce du gouvernement Legault.

Mais quand il leur est demandé si cette annonce va régler la crise du recyclage qui sévit au Québec en ce moment. Tous répondent que non.

Le vrai problème, ce sont les centres de tri. C’est là que le gouvernement devrait investir plutôt que d’imposer une consigne sur un paquet de contenants.

Avec cette nouvelle règlementation pour la consigne, imaginez la mère monoparentale qui se rend à l’épicerie la première fois avec son total de 289,89$ tel que mentionné plus haut et son 3,80$ en consigne.

Évidemment, les semaines suivantes, elle voudra récupérer ce 3,80$ en consigne. Vous la voyez se rendre en épicerie avec ses multiples contenants vides? Disons une vingtaine ou même une trentaine et faire la file.

Une telle mesure a déjà été appliqué en Colombie-Britannique et la résultante est que les gens font parfois la file jusqu’à 20 minutes au supermarché devant les machines qui prennent en charge ces contenants consignés. L’horreur pour les consommateurs!

Déjà qu’une mère monoparentale a peu de temps pour elle, imaginez maintenant que le gouvernement vient de lui voler 20 minutes additionnels chaque semaine de sa vie.  C’est au total, 17 heures par année qu’elle attendra en ligne pour récupérer son montant de consignes. Cela pourrait se refléter par 17 heures en coûts additionnels de gardiennage pour cette mère monoparentale.

Cela ne fait aucun sens. Et ce qui a encore moins de sens, personne à l’Assemblée Nationale a soulevé cette aberration.

Cette mesure va coûter une fortune aux québécois. Imaginez les investissements requis chez Costco, Walmart, les diffrétentes chaînes de supermarchés, la SAQ, les dépanneurs. Qu’en sera-t-il des pharmacies comme Jean Coutu ou Pharmaprix?

Tous refileront la facture de ses investissements aux consommateurs en haussant leurs prix ou en demandant des subventions au gouvernement.

Avions-nous besoin de ça au Québec?

Non! Absolument pas! Avec cette réforme de la consigne, le gouvernement caquiste va chambouler avec une totale cacophonie vos habitudes de consommation au supermarché.

Ce dont nous avions besoin, c’était de régler la crise du recyclage. D’aider les gestionnaires des centres de tri à mieux gérer la matière première et ensuite de trouver de nouveaux marchés pour la transformer, autrement dit, de nouveaux acheteurs.

Le gouvernement Legault doit refaire ses devoirs, et mettre ses priorités au bon endroit. Il doit penser davantage au consommateur que de faire plaisir aux ailes gauchistes des partis d’opposition à l’Assemblée Nationale.

Définitivement, ConsoXP s’oppose à la mise en place d’un si vaste programme de contenant consignés.

Car il ne faut pas perdre de vue que même si elles sont consignées, bon nombre de québécois envoient au recyclage leurs canettes de bières vides ou leurs bouteilles de bières vides. Ce n’est pas en fixant à 10 cents par contenant que cela va changer. Surtout si les gens doivent faire la file 20 minutes à l’épicerie afin de pouvoir récupérer le montant des contenants consignés.

Fait étrange, le gouvernement n’a pas parlé des contenants d’eau de javel, des contenants de lave-vitre ou des bouteilles de ketchup ou d’huile d’olive ou de bouteille de shampooing ou de savon à linge.

Encore une fois, le gouvernement n’est pas conséquent et semble travailler davantage pour des groupes de lobbys ou de mouvements politiques gauchistes plutôt que pour ces citoyens.

ConsoXP décrie cette situation et invite tous les consommateurs à faire part de leur mécontentement à leur député provincial qu’il soit caquiste ou dans l’opposition.

Si vous ne connaissez pas les coordonnées de votre député, nous vous invitons à visiter le site Internet de l’Assemblée Nationale où vous retrouverez toutes les informations pour contacter votre député.

NOTE: suite aux premiers projets pilotes dont les résultats ont été en deçà des attentes et les élections d’octobre 2022, le gouvernement du Québec a repoussé la date d’entrée en vigueur de la réforme sur la consigne au mois de novembre 2023. Des projets pilotes sont actuellement en cours et rien n’indique que la date d’entrée en vigueur ne pourrait pas être repoussée de nouveau.

Laisser un commentaire