Comment la Compagnie de la Baie d’Hudson en est arrivée là ?

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La Compagnie de la Baie d’Hudson est en sérieuse difficultés financières, ainsi, devrait fermer, c’est encore en approbation, tous ces magasins sauf six. Trois en Ontario, et trois au Québec (Montréal centre-ville, Pointe-Claire et Carrefour Laval).

Ce sont plusieurs centres commerciaux au Québec qui perdent ainsi un de leurs gros locateurs. À Sherbrooke, au Carrefour de l’Estrie, cela laissera un trou béant dans le centre commercial. La même chose au Centre Rockland dans Ville Mont-Royal, aussi à Laval au Centre Laval et la même chose aux Galeries d’Anjou, ainsi qu’aux Galeries de la Capitale à Québec. La même chose au centre-ville d’Ottawa, au Centre Rideau et au centre commercial St. Laurent. Pour ne nommer que ceux-là.

Fondée en mai 1670, La Baie est la plus vieille entreprise en Amérique du Nord, rien de moins.

Autrefois gigantesque. plus que six magasins, comment l’entreprise en est-elle arrivée là ?

En premier lieu, quand La Baie a fermé Zellers en 2013, c’était la deuxième plus grosse chaîne de magasins à grande surface au Canada, avec 302 points de service partout à travers le pays. Zellers n’a jamais pu rivaliser et s’adapter à l’arrivée de Walmart en janvier 1994. La Baie a pu récupérer quelques millions en vendant certains baux à Target, qui a raté son établissement au Canada. Walmart avait acquis 122 baux de Woolco pour s’établir au Canada. Par la suite, en 2006, elle a entamé l’ouverture de Supercentre, cela a mis hors de combat Zellers.

Ensuite, en 2017, la grande rivale de La Baie, Sears Canada, disparaît, laissant presque toute la place à La Baie dans ce créneau de magasins.

La Baie n’aura jamais su en profiter.

En août 2022, La Baie a même tenté de ramener la marque Zellers dans ses magasins. Un flop monumental.

C’est en se rendant à la liquidation d’un La Baie qu’il devenait évident du pourquoi que la grande chaîne de magasins n’a pas réussi à s’en sortir au fil des années.

Jamais dans un magasin, il était aussi difficile de trouver une caisse pour payer. La plupart des magasins ont des caisses situées à la sortie. Pas chez La Baie. Le tout était plutôt au centre du magasin ou dans des rayons bien spécifiques comme les vêtements pour hommes ou les vêtements pour femmes.

La Baie offrait une panoplie d’items beaucoup trop grande. Elle offrait tellement d’items en inventaire, qu’elle se frottait à plusieurs compétiteurs que sont les magasins entrepôt pour les vêtements, les magasins de meubles, les magasins d’articles de salles de bain, les magasins de matelas et les magasins d’articles de cuisine.

Finalement, côté web, La Baie a toujours été un échec lamentable. Elle n’a jamais su s’adapter et prendre la place de Sears dont les gens commandait par catalogue et en ligne.

Combien de temps vont durer les six magasins de la chaîne, dont l’immense magasin de quatre étages du centre-ville de Montréal ?

Peu de temps s’ils ne se restructurent pas dans leur inventaire et dans leur site web. Abandonnant ainsi les régions et se concentrant uniquement dans le grand Toronto et le grand Montréal, c’est une occasion en or pour La Baie d’avoir un site web qui saura vendre aux gens en région.

Si l’entreprise demeure à six magasins, ce sera 1 emploi sur 8 de sauvé. Donc près de 7000 emplois perdus au Canada avec la fermeture de La Baie.

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