L’économie de partage dérange Christiane Germain des Hôtels Alt, mais pourtant…

airBNB est-il si déloyale envers les hôtels du Groupe Germain?

Ce matin dans les médias québécois on peut lire une sortie de Christiane Germain des Hôtels ALT et autres hôtels du Groupe Germain qui en a après AirBNB et l’économie de partage.

Madame Germain scande la concurrence déloyale et elle réclame les mêmes règles pour tout le monde.

Et pourtant, parlons donc de cette concurrence déloyale menés par les différents hôteliers du Québec et ce sous différentes formes.

Madame Germain n’est pas sans savoir que son groupe est aussi en concurrence déloyale face à l’économie de partage et qu’elle bénéficie d’une position plus qu’avantageuse en termes de visibilité et de facilité de réservation.

Tout d’abord ces hôtels figurent sur tous les sites de réservations tel que Trivago, Hotels.com, Otel.com, Booking.com, Expedia, Kayak et bien d’autres alors qu’AirBNB n’y figure pas. N’est-ce pas déloyal de la part du Groupe Germain et des autres propriétaires d’hôtels et de motels de la province?

Aussi la plupart des sites de réservations de billets d’avions, une fois un billet acheté, vont suggérer des hôtels pour hébergement et encore une fois, AirBNB n’y figure pas. N’est-ce pas là aussi une concurrence déloyale de la part des propriétaires d’hôtels?

La plupart des gros hôtels figurent aussi dans les invitations de congrès que ce soit à Montréal, Québec, Laval, Longueuil, Lévis ou Gatineau alors qu’encore une fois AirBNB n’y figure pas ou dans de très rares exceptions. N’est-ce pas là encore une fois une concurrence déloyale de la part des propriétaires d’hôtels?

On peut observer la même chose avec les gros événements sportifs organisés au Québec, des gros festivals et bien d’autres gros événements. N’est-ce pas à encore une fois une concurrence déloyale de la part des propriétaires d’hôtels?

Avoir différents noms d’hôtels regroupés sous un seul groupe, n’est-ce pas là aussi, à la limite, une concurrence déloyale ou même de tenter de berner le consommateur en faisant croire à une fausse concurrence entre deux hôtels alors qu’un seul groupe est propriétaire des deux? C’est à plus grande échelle avec des conglomérats américains qui sont parfois propriétaires jusqu’à vingt hôtels dans la même ville. Le groupe Marriott International en est un beau cas, eux qui sont propriétaires des hôtels Marriott, Sheraton, Westin, Ritz Carlton, W, Delta, Four points, AC, St. Regis et que pour ne nommer que ceux-là. N’est-ce pas là une concurrence déloyale, voire monopolistique? Selon nous chez ConsoXP, de part sa grande part du marché, Marriott doit faire davantage de tort au Groupe Germain qu’à AirBNB surtout à Québec, Montréal et davantage à Toronto et Vancouver.

On pourrait aussi dire que de bénéficier d’une situation géographique privilégiée à même un site de magasinage tel que, par exemple, le carrefour Dix-30 à Brossard ou le CF Centre Rideau à Ottawa est aussi une concurrence déloyale de la part de certains hôteliers. Parfois ces hôtels ne sont pas directement intégrées au dit site de magasinage mais il suffit que de traverser une petite rue comme, par exemple, le Carrefour Laval ou le Place Laurier à Québec.

Ensuite, la plupart des hôtels, motels, gîtes et auberges du Québec sont listés sur le site Internet officiel de Tourisme Québec, malheureusement nommé Québec Original (Bonjour Québec était pourtant si bien), qui est aussi une plateforme de réservation. Encore une fois AirBNB n’y apparaît pas. N’est-ce pas là une conccurence déloyale de la part des hôteliers et même du gouvernement du Québec? Même qu’on pourrait dire que le gouvernement du Québec est juge et parti alors qu’il fait les règles sur l’hébergement dans la province.

Mais revenons à madame Christiane Germain, du Groupe Germain. Ce qu’elle ne veut pas comprendre ainsi que les autres autres hôteliers, est pourtant si simple à faire.  S’adapter! S’adapter à la réalité de la majorité de ce nouveau siècle et ajuster leur prix pour que le consommateur en bénéficie.

Posons la question. Pourquoi quelqu’un paierait 175$ la nuit dans un hôtel du Groupe Germain s’il peut avoir un appartement complet à 120$ la nuit et parfois plus près du lieu d’un événement quelconque?

Pourquoi qu’une famille de quatre séjournerait à Québec dans un hôtel du Groupe Germain à 175$ la nuit, alors qu’elle peut obtenir deux chambres, une cuisine, un salon et ce pour 120$ la nuit? Le Groupe Germain offre-t-il la même chose au même prix? La réponse est de toute évidence NON. Ainsi, AirBNB n’est pas en concurrence déloyale pour cette famille.

Ces règles que madame Germain veut voir appliquer à tout le monde, c’est pourtant simple. Ce sont les gros hôteliers qui les ont instauré et c’est là le problème. La plupart du monde n’en veut pas de ces règles.

Le premier qui n’en veut pas c’est le consommateur qui en veut pour son tout d’abord pour son argent et ses besoins. C’est ce consommateur qui a l’argent et non le législateur qui doit obliger le consommateur à séjourner dans les hôtels du Groupe Germain.

Ce que madame du Groupe Germain ne comprend pas c’est que le monde veut en obtenir le maximum pour son argent. Parce que ce monde est étouffé par les taxes, impôts et surtout cette règlementation que les lobby menés par le Groupe Germain ou d’autres groupes hôteliers similaires au Groupe Germain ont fait pression sur les médias et les gouvernements pour obtenir.

Il faut cesser de prendre les consommateurs pour des idiots. Que les propriétaires d’hôtels s’ajustent. C’est si simple.

Si les hôteliers veulent les mêmes règles alors ils devront ouvrir les sites de réservation tel que Trivago et autres à AirBNB. S’ils veulent les mêmes règles, ils devront permettre la même visibilité à AirBNB et autres plateformes d’hébergement de l’économie de partage.

Au final, ce que madame Germain ne comprend pas c’est que comme gestionnaire, elle doit améliorer son produit et non tenter d’étouffer la concurrence à l’aide du législateur ou via du braillage médiatique.

Elle n’a qu’à observer l’industrie des constructeurs automobiles qui s’ajuste à Tesla en développant eux aussi des moteurs électriques ou des moteurs à essence avec plus efficient en termes de consommation et ce à moindres coûts.

Obtenir mieux à moindres coûts, voilà ce que madame Germain doit retenir, c’est pourtant si simple, pas besoins d’aller brailler dans les médias.

Il faut innover, c’est ce que madame Germain doit comprendre. Brailler ce n’est pas innover s’est même faire de la promotion à son concurrent.

Ce que ConsoXP recommande à madame Germain et autres hôteliers c’est d’essayer la plateforme AirBNB. Ils verront à quel point c’est génial et c’est peut-être là qu’ils auront l’étincelle d’innover plutôt que de brailler sur la place publique.

Il faut vraiment être un piètre gestionnaire pour penser que de brailler sur la place publique c’est mieux que l’innovation.

En même temps, il ne faudrait pas tenter de berner le consommateur dans les médias en lui faisant croire que les hôtels du Groupe Germain sont vides.

Au final, le consommateur a le dernier mot.

Le grand récipiendaire du prix Nobel de l’économie, Milton Friedman, disait que la meilleure protection qui était offerte au consommateur était le marché. C’est exactement ce qui se passe en 2018, beaucoup de consommateurs se tournent vers AirBNB parce que ce que le marché des hôtels lui offre ne lui plaît pas.

Il faut innover, voilà la clé pour tout entrepreneur qui veut se démarquer de toute forme de concurrence.

2 Thoughts to “L’économie de partage dérange Christiane Germain des Hôtels Alt, mais pourtant…”

  1. Martin Laurent

    C’est facile de dire tout ca mais je crois que vous oubliez beaucoup d’élément important dont les taxes a payer et les impots…aussi les assurances responsabilité et la securité des clients et j’en passe. Vos commentaires sont sans fondement, vous avez isolez la partie qui vous avantage.

    1. consoxp

      Je crois qu’en matière de taxes et d’impôts le propriétaire d’un unité à louer sur AirBNB paie déjà sa juste part de taxes municipales,provinciales, fédérales et scolaires. Alors voulez-vous toujours que nous discutions du sans fondement?

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