Le gouvernement du Québec a annoncé une baisse des tarifs des stationnements des hôpitaux et même à l’ensemble des établissements de santé au Québec, et ce, dès le printemps 2020. C’était dans l’air lors de la campagne électorale de 2018de la part du parti politique maintenant au pouvoir. Voilà que c’est annoncé.
Cela va plaire à de nombreux québécois qui trouvaient abusifs ces tarifs de stationnement et permettra de sortir moins d’argent de leur poche lorsqu’ils se rendent à l’hôpital pour eux-mêmes ou pour visiter un proche.
Évidemment, afin d’éviter d’amputer le budget des établissements de santé, le gouvernement du Québec va compenser le tout en augmentant sa contribution au budget du Ministère de la Santé du Québec. Donc ce sont tous les contribuables québécois qui vont payer pour cela.
Le gouvernement de François Legault, pourtant un comptable de formation, joue sur les mots en mentionnant que c’est un investissements de 542 millions sur cinq ans. Malheureusement, rien n’est gratuit et ne se fait à coût zéro. Le constat est que c’est plutôt une dépense pour le gouvernement. Ainsi, au lieu que ce soit l’utilisateur payeur, le gouvernement absorbe la réduction des frais des tarifs de stationnement au nom de l’ensemble des contribuables. Cette dépense sera donc répartis de cette façon:
2019-2020: 25 millions
2020-2021: 120 millions
2021-2022: 120 millions
2022-2023: 132 millions
2023-2024: 145 millions
Cette mesure demeure assez inquiétante pour les contribuables québécois car on peut déjà constater en observant les chiffres prévus de la période 2020-2021 à 2023-2024 la dépense prévue au budget du ministère de la Santé augmente de près de 21%. Cela laisse donc croire qu’à ce rythme, pour l’année 2029-2030, dans dix ans, cela pourrait coûter plus de 300 millions par année aux contribuables québécois. Cela représente tout de même l’équivalent d’une dépense de plus de 60$ par année par travailleur québécois.
Ainsi, les tarifs journaliers pour les stationnements des hôpitaux, des CHSLD et des CLSC seront:
- gratuit pour les deux premières heures;
- progressifs entre 2 heures et 4 heures;
- plafonnés à 10$ en milieu urbain et à 7$ dans les autres régions du Québec pour une période au-delà de 4 heures.
Voilà une mesure qui donnera l’illusion de remettre de l’argent dans la poche des contribuables québécois.