Un break de cartes sportives, est-ce légal?

break - cartes sportives

Collectionner les cartes sportives, bon nombre de personnes le font depuis leur enfance.que ce soit pour le baseball, le hockey, le basketball ou le football.

Mais, certains continuent de le faire à l’âge adulte et dépensent beaucoup d’argent.

Ces récentes années, un phénomène a vu le jour avec les réseaux sociaux Facebook et Tik Tok. Les breaks de cartes sportives.

Certains individus le font, mais, surtout, des revendeurs de cartes sportives le font aussi.

Est-ce légal un break de cartes sportives?

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un break de cartes sportives? C’est l’ouverture en direct sur un ou plusieurs réseaux sociaux de paquets de cartes provenant d’une boîte.

Une personne ouvre des boîtes qui contiennent des cartes de hockey et les montrent en direct sur les réseaux sociaux.

Cette activité d’ouvrir des boîtes de paquets de cartes sportives n’a rien d’illégal en soi.

Les spots de break

Par contre, voilà où ça devient flou. Pour les breaks de cartes de hockey, organisés par des revendeurs de cartes sportives, souvent des magasins qui ont pignon sur rue, vendent des spots. Chaque spot vendu est un numéro ou une équipe. Lorsque le spot vendu est un numéro, en début de break un numéro est associé à une équipe professionnelle de la Ligue Nationale de Hockey (LNH) au hasard.

Ce concept, d’achat de spots de breaks, donne la possibilité aux collectionneurs de cartes de mettre la main au hasard sur des lots de cartes sans payer le prix total des boîtes offertes.

Ainsi, chaque équipe est donc associée à un spot qui lui appartient, à une personne.

Donc, lors du break, chaque carte classée non basique d’un joueur (base comme ils disent dans le jargon des revendeurs de cartes) sera expédiée au propriétaire du spot de l’équipe en question.

Dans le cas de cartes de hockey de la LNH, il y a 31 spots à vendre pour 32 équipes. La plupart des gens qui font des breaks jumèlent le Kraken de Seattle à une autre équipe pour équilibrer le nombre potentiel de cartes qui sortiront des boîtes.

Est-ce légal de vendre ainsi des spots, et ce, sans aucune vérification d’âge?

La vente d’un spot est en quelque sorte un tirage, donc une loterie aux yeux des lois québécoises. Ce qui devrait donc être interdit à des mineurs.

Or, les revendeurs de ces spots ne font aucune vérification d’âge.

De plus, la plupart de ces revendeurs n’ont pas de permis de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) pour ces breaks. C’est là aussi illégal d’organiser un tirage sans permis.

Est-ce que la RACJ va éventuellement légiférer contre ces entreprises qui ne détiennent pas de permis? Pour une question de protection du consommateur, il le faudrait.

Est-ce que tous les spots sont réellement vendus?

Le participant à un break par achat d’un ou plusieurs spots n’a pas le choix de se tourner vers l’honnêteté de l’organisateur. Est-ce que tous les spots d’un break sont vraisemblablement vendus ou certains ont été achetés, sans défrayer de coûts, à l’organisateur via des noms fictifs? C’est impossible à vérifier.

Est-ce payant d’organiser un break?

Certains revendeurs de cartes sportives vont organiser jusqu’à 20 breaks par semaine. Nous avons regardé chez certains organisateurs de breaks, et en moyenne, le prix d’un spot d’un break est de 45$.  Multiplié le tout par 31 et par 20, cela donne un revenu brut hebdomadaire de 27 900$. Multiplié le tout par 52 et vous obtenez un revenu annuel brut de 1,45 million de dollars, et ce, uniquement en vendant des spots de break.

Bien sûr, à cela, il faut soustraire les coûts d’achats des boîtes de cartes sportives et les frais postaux. Nous avons estimé que pour chaque spot vendu, le vendeur se faisait un profit de 20 dollars bruts (incluant les taxes de ventes). En déduisant les frais postaux, les frais bancaires et de transactions monétaires, nous pouvons facilement comptabiliser que chaque break rapport à son vendeur 620$ net. Multiplié le tout par 20 breaks par semaine, vous obtenez un revenu annuel net de 644 800$.

L’organisation de breaks est donc une activité très lucrative pour l’organisateur. Par exemple, pour un break comportant l’ouverture quatre boîtes de cartes de hockey, chacune des boîtes se vend à environ 125$ chacune, nous avons vérifié auprès d’un revendeur qui fait affaire avec un distributeur. Donc, un total de 500$ excluant les taxes de ventes. L’organisateur de ce break a revendu chacun des spots à 48$, pour un total avant taxes de 1 488$. Ce qui lui fait un gain brut de 988$. Bien sûr, il y aura des frais postaux pour expédier les cartes. Approximativement 180$ par break. Le vendeur a aussi les frais de carte de crédits, les frais bancaires, les frais de salaire s’il doit payer un employé pour effectuer les breaks et il doit aussi défrayer pour les protecteurs de cartes. Ajouter à cela les frais d’équipements pour filmer les breaks et les frais de la connexion Internet et vous obtenez notre estimé de 620$ de profits nets par break.

À cela ajouté aux revenus de l’organisateur, la revente de cartes en magasin, en ligne via un site Internet ou via des plateformes de reventes comme eBay, Kijiji, Craiglist ou Marketplace de Facebook.

1 000ᵉ break pour un revendeur québécois de cartes de hockey

Récemment, un revendeur de cartes de hockey, via le site Internet 300breaks.com, a organisé son 1000ᵉ break de cartes de hockey. Le prix de chacun des spots du break a été vendu à 1000$, soit 31 000$ au total pour les spots du break. Plusieurs boîtes ont été ouvertes lors de ce break, dont certaines ayant un prix de revente de plus de 350$.

 

 

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